Un livre sur l’une de nos paroissiennes

La paroisse Notre-Dame des Blancs-Manteaux salue avec enthousiasme la parution d’un livre portant sur Madame Barbe Acarie (1566-1618), qui n’est autre que la bienheureuse Marie de l’Incarnation. Madame Acarie avait un hôtel particulier au 11 de l’actuelle rue Ferdinand Duval, à l’époque rue des Juifs, dans l’actuel territoire de notre paroisse.

L’ouvrage, dirigé par notre confrère, don David Gilbert, publie les actes d’un colloque qui s’est tenu les 12 et 13 avril 2018 à l’Institut Catholique de Paris, et auquel notre paroisse s’était associée.

Barbe Acarie s’est beaucoup engagée pour l’introduction du carmel en France. Un vitrail de notre église signale cet épisode. Cette fondation du Carmel en France s’est faite avec l’aide Pierre de Bérulle, qui est ultérieurement devenu Cardinal. Mais il est vrai que l’iconographie a souvent recours à ce genre d’anachronisme pour désigner les personnages qu’elle représente. Pierre de Bérulle habitait lui aussi notre quartier, puisqu’il avait un hôtel particulier dans l’actuelle rue des Francs-Bourgeois, presque en face du presbytère.

 

 

 

L’ouvrage sur Madame Acarie est publié par les Presses Universitaires de Rennes. Vous trouverez plus d’informations sur les site Internet des PUR.

 

Présentation de l’ouvrage

Madame Acarie (1566-1618)

David Gilbert (dir.)
2021
Presses universitaires de Rennes
www.pur-editions.fr

BARBE AVRILLOT, épouse Acarie, est considérée à juste titre comme l’instigatrice, avec Pierre de Bérulle, de l’implantation en France de l’Ordre du Carmel, réformé par Thérèse d’Avila. Ce projet religieux s’inscrit à la fois dans l’histoire personnelle et familiale de « madame Acarie » – comme les historiens ont pris l’habitude de l’appeler – et dans le contexte de pacification religieuse et de réconciliation politique propre au règne d’Henri IV. Fille des guerres de Religion, mariée à un protagoniste de la Ligue, Barbe Avrillot contribue puissamment, dans les années qui suivent l’édit de Nantes (1598), à convertir le combat armé des ligueurs contre les huguenots en un combat spirituel, voire mystique, par les armes de la prière et de l’ascèse. Elle mobilise son influent réseau d’amis, habitués pour la plupart de son hôtel du Marais à Paris, pour faire venir en France en 1604, non sans difficultés, un petit groupe de carmélites formées à l’école de Thérèse d’Avila. Devenue veuve, elle entre dix ans plus tard, en 1614, au carmel d’Amiens et y devient sœur converse sous le nom de Marie de l’Incarnation. Déplacée au monastère de Pontoise, elle y meurt en 1618. Elle est béatifiée sous le pontificat de Pie VI, en 1791, alors que le conflit s’envenime entre le Saint-Siège et la France révolutionnaire.